Après vous avoir conté ma découverte des ânes,
https://alm-ane-ach.1fr1.net/viewtopic.forum?p=10280#10280voici comment Tolstoï, mon petit âne fripon, a débarqué chez moi...
Ainsi, de l'eau avait coulé sous les ponts. Je gardais ma belle Félicie dans un coin de mon coeur et de ma tête. Je croisais des ânes ici et là, espérant en avoir un jour un à moi. Aucun n'a su me séduire comme ma douce Félicie. J'ai poursuivi des études, un peu partout en France, toujours en relation avec la nature, selon mon souhait.
Puis est venu le premier boulot, sur le tard (ben, j'étais quasiment étudiante professionnelle !), qui m'a emmenée en Picardie. Et là, surprise, une ânesse est arrivée en même temps que moi. Etait-ce dû à mon CV qui mentionnait ma passion pour les ânes ? Et bientôt, un ânon "abandonné" par ses Bipèdes, allait lui tenir compagnie. Avec Fanny (eh oui, encore une) et Poilu, je renouais avec mes chères Longues-Oreilles.
Nous avons travaillé ensemble pendant 5 années. L'une et l'autre m'accompagnaient dans quelques balades natures que j'organisais pour les classes de découverte que j'encadrais. Pour le plus grand plaisir des enfants. Petit à petit, je me suis investie un peu plus dans leur entretien (je n'étais "qu'animatrice" et n'étais pas responsable des animaux de la ferme péda de mon nouveau boulot).
Et puis un jour, alors que j'étais en vacances dans le Vercors, un de mes collègues m'a appelée et laissé un message sur mon portable. Par hasard, je le rallume et vois qu'on a essayé de me contacter. Je rappelle et apprend qu'une dame a appelé le boulot pour savoir si on était intéressé par un âne, qu'elle ne pouvait plus garder. Le directeur avait répondu par la négative, mais lui avait dit qu'il m'en toucherait un mot...
J'avais un boulot, j'étais à la campagne, je trouverais bien un peu de terrain pour caser cet âne, non ? J'ai donc rappelé immédiatement la dame, qui ne savait plus trop où elle en était. Visiblement, si cela ne tenait qu'à elle, elle le garderait, son âne. Mais son mari, son voisinage n'en pensait pas autant... Il avait été convenu que je reprendrais contact avec elle lors de mon retour en Picardie, pour prendre connaissance de sa décision.
Quelques jours plus tard, alors qu'elle était toujours indécise, je suis tout de même aller voir l'âne, pour savoir si au moins, il me plaisait. J'ai découvert un "petit" âne, un poil délinquant, tout de même, reclus dans une cour de pavillon, avec un petit abri confortable. La dame m'a dit le promener régulièrement, ce qui devait être vrai, mais on ne pouvait pas dire que la bestiole avait reçu les bases d'éducation qui convenaient à un animal de cet acabit. Mais au final, la dame se laissait quelques jours encore de réflexion...
Les jours ont passé, et je commençais à renoncer à "mon" futur âne... Mais la dame m'a finalement appelée, pour me dire de venir chercher l'âne au plus vite, qu'il avait attaqué sa fillette et que son mari n'en voulait plus à la maison... Avec mon voisin, son fourgon, on a filé sur Laon pour aller récupérer la tête de bourrique, chez une dame effondrée de voir partir son "bébé"...
C'est ainsi que Totoï est devenu Tolstoï, et que de petit âne entier et effronté, il est devenu hongre et relativement bien élevé... Il a passé un séjour de "ré-éducation" chez les poneys d'une amie, qui l'ont remis à sa place d'équidé et non pas de gros chien mal élévé... Et depuis, il vit à mes côtés. Pendant 2 ans, il a partagé ses lopins de pâture avec Fanny et Poilu, mais lorsque mon contrat n'a pas été pérénisé, et que j'ai trouvé du boulot en Bourgogne, il a du laisser lui aussi Fa et Poilu derrière lui...
Depuis juin, le coquin est en Bourgogne, chez une dame qui me le garde pour brouter son pré. Mais comme il n'y a pas d'électricité là-bas et que je n'avais pas d'électrificateur sur pile, et que monsieur ne respectait pas les clôtures en place, il a passé ces quelques mois attaché, ce qui me tracassait un peu, mais je ne pouvais pas faire autrement... En plus, je ne suis pas satisfaite de le savoir seul, alors qu'à mon boulot, on a 6 ânes quasi en surpâturage... Grr !
M'enfin, ça y est, j'ai pu enfin investir dans un petit poste électrique, Tolstoï est libre dans sa clôture, reste plus qu'à convaincre la ville de Dijon, propriétaire officielle des ânes du boulot, d'accepter de m'en prêter un ou deux pour tenir compagnie à mon p'tit bourri et je serais la plus heureuse au monde, ou presque...
Pfff... Là, tout de suite, sous la main, j'ai même pas de belles photos de mon Tolstoïounet, dis donc ! ! ! En voici une prise au moins de juin, mais il lui manque les sabots ! ! !
Pis de sa p'tite bouille d'ange :