Pffff, ces pâtures !

Depuis le 15 août, Nanou et Tolstoï sont dans une pâture qu'on me prête. Au creux d'un vallon, au milieu des champs et des bois, une ancienne pâture à vaches délaissée. Assez humide en son creux, un ruisselet la traverse, mais pas non plus bourbeuse. Les côtés sont hors d'eau.

Là où l'eau serpente, la menthe a colonisé le terrain. A la ferme, les ânes du boulot n'y touchent guère, donc, j'imagine qu'ici, mes deux loustics feront de même.

Sur les côtés de la parcelle, des pentes douces, envahies d'épineux (prunelliers, aubépines), de charmes, de noisetiers, cornouillers...

Et derrière ces pentes douces, des petits éboulis parsemés de mousses, de fougère langue de boeuf et cie. Infranchissables par des vaches de plaine, mais pas franchement un obstacle pour des Longues-Oreilles, du moins, en certains endroits. Il y a bien une pseudo-clôture de barbelés caca-beurk, mais en de nombreux endroits, les fils rouillés ont laché, forcément là où il n'y a pas de murs de pierre, de micro-falaises... D'où leur dernière escapades...

Les deux compères arrivent à la fin de l'herbe de leur enclos actuel (je pense qu'on doit être à la moitié de la pâture). Elle n'est pas rase-rase, ils ont encore des ronces, des épineux à se mettre sous la dent, donc j'imagine qu'ils ne sont pas encore là de mourir de faim. J'espère ne pas me tromper ?

J'ai tellement peur des fourbures, des colliques, que j'ai peur de leur laisser trop à manger. Mais je ne veux pas les affamer non plus, mes bestioles. Bon point à mes yeux, ils ne braient pas à mon arrivée, donc pour moi, ils ne s'ennuyent pas, ni ne manquent de quelque chose. Souvent quand je débarque, ils sont affairés à herboriser.

Si les clôtures étaient plus sûres, je les aurais laissé comme j'avais fait le premier jour : accès à l'ensemble du terrain. Mais après la découverte du groupe de chevaux de l'autre côté de la rivière, avec Nanou entier et des clôtures vétustes, je ne veux pas tenter le diable, donc, restriction de la surface.

A l'heure actuelle, je ne suis pas en mesure de refaire la clôture, que ce soit en barbelés caca-beurk ou de la doubler en ruban électrique (grande surface, nombreux arbustes à débroussailler alors que je ne suis pas chez moi).

Donc, je déplace un fil de place en place. Ruban qui n'est électrifié que partiellement, là où c'est dégagé. Dans les broussailles, faute de matériel pour débroussailler, le fil n'est pas électrifié.

Reste à savoir si cette technique et la surface allouée, son "contenu", suffit à alimenter correctement mes deux bestioles en cette saison. Je pense qu'à cette époque, l'herbe est encore riche, non ? Pas besoin de les supplémenter en foin ? J'essayerais de prendre quelques clichés de la végétation pour que vous puissiez vous faire un semblant d'idée...

Faudrait vraiment que ce soit ras et sec pour qu'une paire d'anes n'y trouve pas à brouter..Alors que les barbelés ça c'est un vrai danger,surtout s'ils donnent l'impression à l'ane qu'ils sont franchissables!